mardi 25 décembre 2018

BORA BORA, L'ÎLE ENCHANTERESSE ...












 




L’hôtellerie






À Bora-Bora, on n’a pas encore clôturé la mer. On la voit de 

partout en faisant le tour de l’île. Le charme d’une île, il vient 

bien de là ?




 





Au centre se dresse le mont “Te Manu”, (l’oiseau), mais faut-

il l’appeler un mont, un pic ? C’est un bloc de basalte poussé 

vers le ciel par les forces internes, un roc d’une seule pièce, 

comme un énorme doigt dressé. Il est magnifique. Des 

oiseaux blancs, du bas des falaises jusqu’en haut, jouent au 

cerf-volant dans les courants d’air.


 


Bora-Bora, c’est pourtant un lagon, d’abord. Un lagon qui 

pourrait bien ne pas avoir son pareil, enserré par des îlots 

verts égrenés en collier tout long du récif. 

Le bleu du large vire au violet, puis au mauve vers l’horizon. 

Ligne grise du récif, et les vagues en se brisant la frangent de 

blanc. Taches vertes des “motus” puis, à l’intérieur du lagon, 

toutes les nuances de bleu et de vert, avec des taches

mouvantes et versicolores, là où le corail affleure.




 




Souvent, un grand bateau blanc vient mouiller dans la passe. 

Taches rouges des bouées et des canots.



 


Quel imbécile a voulu tirer deux vieux caboteurs au sec, pour 

en faire des bistrots ?



Y sont-ils encore ? Longtemps on les a laissés là, tas de rouille 

à moitié immergés, le nez en l’air !




 


Il n’y a pas eu ici de Pearl-Harbour. On rencontre d’énormes 

canons pourtant. Ils rappellent que les troupes américaines 

stationnaient là pendant la dernière guerre.



Mais les batailles sont demeurées lointaines.




 




Bora-Bora est devenue maintenant la destination préférée 

des touristes américains et japonais, belligérants de naguère. 

Mais dans l’île il n’y a qu’une seule plage de sable blanc. 

C’est une merveille, il est vrai !



 


Bien entendu, c’est là qu’ont poussé les hôtels, semant jusque 

dans les eaux du lagon leurs bungalows sur pilotis : cloisons 

de bambous et toits de pandanus.

Exotisme garanti ! Au centre du plancher, dans le milieu du 

salon, une vitre permet d’admirer les poissons qui passent. 

Un plongeur passe la nettoyer tous les matins. C’est cher. 

C’est très cher. Mais c’est bien ce qu’on a voulu, n’est-ce pas ?




 




Alors voilà: Sur cette unique plage blanche, les natifs avaient 

l’ancestrale habitude de venir batifoler : pique-niques du 

dimanche, avec nattes déroulées, pâté en boîte, glacières, 

coca-cola, bière “Hinano” et musique ... Autrefois, on faisait 

griller du poisson et du “uru”, le fruit de l’arbre à pain. On 

mordait dans les fruits et on se régalait avec du “poë”.




 




Il est maintenant devenu impossible de pique-niquer sur la 

plage : trop de bungalows, trop de touristes ! ...

En veux-tu ? - En voilà !





Le natif a pris sa barque. Il est allé pique-niquer plus loin, sur 

les “motus”, sur les îlots, tous bordés de sable blanc. Mais on 

n’arrête pas le tourisme ! ... Passerelles lancées d’un 

bungalow à l’autre, wharfs tout en longueur, qui s’étirent 

jusqu’à quatre cents mètres du bord de la plage. 

Les touristes aussi, sont allés sur les îlots.




 


Et c’est le conflit. Celui qu’on aurait dû prévoir : Impossible 

de pique-niquer sur la plage, impossible de pique-niquer sur 

les “motus”...





-” Eh ! Sommes-nous encore chez nous ?”




 


D’une passerelle à l’autre, les vahinés transportent toute la 

semaine des plateaux de boissons fraîches. Mais le dimanche, 

il leur arrive de partager la colère de leurs époux :



-” Sommes-nous encore chez nous ?”


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