UNIVERSITÉ FRANCAISE DU PACIFIQUE
La République installe ses miroirs aux
alouettes.
Elle tend les ressorts et tire les ficelles.
L’Université
Française du Pacifique relèverait de ce
genre d’épate.
Elle coûte très cher en tout cas.
Elle s’efforce d’attirer les enseignants et
les étudiants des
pays voisins et elle les entretient fort
bien. Il doit s’agir de
calmer les clameurs d’opposition à nos
essais nucléaires,
ou bien de faire oublier les maladresses de
nos agents
spéciaux en Nouvelle-Zélande ?
Il faut bien essayer d’amadouer des voisins
qui ne nous
aiment guère.
Mais l’Université a un autre rôle : Elle
permet par
exemple d’offrir en ce mois d’avril, lequel
est fort pluvieux
en Europe, des promenades exotiques aux
amis.
Me dira-t-on pourquoi il était indispensable
de faire venir
à Tahiti certain professeur ( émérite, n’en
doutons pas ...)
Pour faire une « conférence » qui
dura une heure et demie.
et pourquoi il était indispensable que ce
professeur,
de sexe féminin, fût accompagné de son mari
? ...
( décidément je ne me résoudrai jamais à
écrire
“professeure”, j’en demande pardon ...)
Hautement indispensable, la tenue d’une
conférence sur
“le positionnement de l’adjectif
qualificatif dans la phrase
française” ! Les professeurs de
l’Enseignement Supérieur
ignoraient vraiment qu’il était “plus
économique” de dire :
“Un cheval grand et noir” qu’un “grand
cheval noir” ?
Comment faut-il dire exactement, “Un
individu grand,
fort et bête” ? ou bien “un grand individu,
fort et bête” ?
Monsieur Jourdain eût mérité son billet
d’avion et
peut-être bien encore un autre, pour son
épouse ou sa
servante !
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