mercredi 19 décembre 2018

LES ARBRES







BOTANIQUE






 

                                Le cocotier et sa grappe


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Un grand arbre secoue par grappes les

cosses sèches de ses gousses vides.

En d’autres îles, créoles celles-là, les

mêmes cosses craquètent tout autant et de

semblable manière. Là-bas, on nomme cet

arbre “langue-belle-mère”.



Je ne sais le nom que porte ici cette sorte

d’acacia.









Pourquoi cet arbre voisin a-t-il été affublé

du nom de “fromager”? Je ne vois ici

aucune évidence. Par contre, on le nomme

aussi kapokier. Sans aucun doute on

l’identifie mieux ainsi.













Il se dévêt de toutes ses feuilles lorsque les

fruits sont murs. On croirait alors un arbre

mort.

Le vent emporte les flocons qui

s’accrochent partout. C’est ainsi que se

dispersent les graines.










Un poète, ( ils sont tous un peu magiciens),

 un poète a fait éclore aux branches des

arbres, sur les pentes de la vallée de

Tipaerui, des tulipes par milliers.

Nous avons bien besoin des poètes :

C’est au fond de cette vallée que

s’entassent les ordures de la ville …










En d’autres archipels, plus britanniques,

l’arbre que nous appelons ici le

“Flamboyant” se nomme “Christhmas-tree”.

 On devine pourquoi : C’est qu’il fleurit à

Noël.









Je cherchais l’autre jour, près du temple

d’Afareaitu, sur l’île de Moorea, le superbe

parasol que les jours de la Nativité

embrasaient naguère. Il couvrait une


partie de la toiture et c’était merveille.



Aurait-il été victime de quelque cyclone ?










Sur une plage de sable noir sont écloses

des étoiles très étranges : Pompons de

filaments violets à bouts dorés, comme

illuminés, posés au centre des corolles

blanches ...



Les feuilles de l’arbre d’où elles sont

tombées sont larges et rondes. Le fruit a la

forme d’une barette de curé.


Dans l’Océan Indien on l’appelle le

“Bonnet Carré”.





L’ARBRE À PAIN
















C’est une feuille palmipartite,

(voir le Larousse ...) On penserait un peu à

celle du platane, mais elle est d’un vert de

bronze bleuté et cinq fois plus large.

Finalement, elle est beaucoup plus belle.





Une banque locale en a fait son emblème :

La feuille recouvre le fruit. Ce dernier est

vert, gros comme un melon de belle taille,

pâli de jaune lorsqu’il vient à maturité.

L’arbre est fort, droit, élégant, équilibré.

On n’a su lui trouver d’autre nom que celui

 d’ “arbre à pain”.
















Le fruit est en effet farineux. On le cuit

sous la braise ou bien à l’eau. On peut le

manger ainsi et, ma foi, je le trouve très

bon. On peut aussi le piler et le laisser

fermenter dans une fosse. La pâte ainsi

obtenue se conserve longtemps.

Les anciens en faisaient des réserves.

On trouve de ces fosses jusque sur les îlots

coralliens des Tuamotu : Autant de

garde-manger pour piroguiers errants !




Un fruit compact, gros comme un melon,

cela peut faire très mal quand cela tombe

de haut ! Mais, sans aucun doute, comme

la noix de coco, il ne tombe jamais que sur

la tête des imbéciles.



                Vous voilà sauvé !

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