ITALIE
FRESQUES DE GIOTTO (1266-1377)
Un archange sans doute
Tendit une plume de son aile
A Giotto
Au tout début du quatorzième siècle
Il la trempa dans le bleu du ciel
L’or du soleil
Le rouge du coquelicot
Le vert de l’émeraude
Puis l’archange lui conta le poème de l’Ancien
Et du Nouveau Testament
Je crois bien que c’était l’archange Gabriel
Je crois bien aussi qu’il guida sa main
En ce temps-là
Les anges enchantaient les peintres
Les enlumineurs et les tapissiers
Les orfèvres
Et les poètes
Les artistes écoutaient les anges
C’est ainsi que Giotto peignit ses fresques
Sur les voûtes et sur les murs
De l’église dédiée à Saint François d’Assise
Mais à Padoue
Dans la chapelle des Scrovegni !
Il fallait bien
Que Saint Gabriel lui-même
Guidât sa main !
De la vie de Sainte Anne
À celle de Sainte Marie
De la naissance de Jésus
Aux pleurs de la Madeleine
Ô ces couleurs !
Ô ces regards !
Scénes d’estampes japonaises
Dessins de tapisseries de soie
Ors des émailleurs
Volutes
Le génie technique
Au service de la foi
Mais si la foi venait à se perdre
Si le peintre devenait sourd
Si l’ange se détournait et venait à se taire
Si la poésie
Venait à mourir ...
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