PRINTEMPS
En
OLÉRON
Nous allions par les sentiers
Gloire des fleurs de moutarde sauvage
Une cane claudique sur le tasselier
Cinq petits canetons à la file
Résurrection des soleils et des saints
Plus de maudits sur la terre
La feuille de menthe entre les dents
Gloire aussi et encensement
des grappes de
fleurs d’acacias
Le miel des abeilles, Ah !
Passez, passez sous les yeuses sombres
Le feuillage est lavé
Tapis d’aiguilles des pins maritimes
Sables noirâtres fouillés par une laie et ses marcassins
La tourterelle roucoule
La mauviette tire-lire
Le geai tire un trait
Ah ! Le sifflement du vent dans les
grands pins !
Et les cœurs qui battent au rythme de la
mer !
Parlerons-nous des vignes ?
Aux banquets des vendangeurs, nul ne chante
Les fouloirs sont mécaniques
Cherchez les lambrusques dans les friches
Cueillez le jasmin au bord du chemin
Tel qui soupesait la grappe au soleil
A vu partir son fils et sa fille
Il attend l’été prochain
Pour voir ses petits-enfants
De vos aires plus vastes
nous ne savons que
peu de choses
Mais que connaissez-vous de nos lentes
couvaisons ?
L’œuf d’or du pluvier …
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