dimanche 20 mars 2016

EN GUISE DE CONCLUSION ...








                                                                                                    TOKYO









EN GUISE DE



                       CONCLUSION








… MAIS Y A-T-IL UNE CONCLUSION À UNE VIE?

– MÊME LES MORTS SONT
VIVANTS !








J’aurais pu, j’aurais dû, si j’avais voulu être complet, parler plus encore du Maroc et de l’Algérie, mais je le ferai peut-être ailleurs, un jour …

J’aurais pu parler plus du Congo, mais je n’en ai guère vu que Brazzaville et son fleuve, en une période « animée » … Évidemment, j’aurais pu dire les Russes qui demeuraient dans le même immeuble que moi, leurs chants puissants, tard dans la nuit, les rangées de bouteilles de vodka vides, dans l’escalier et devant les portes, au petit matin. J’aurais pu dire les Chinois qui se déplaçaient à pied, toujours trois par trois (Il fallait bien qu’il en eut deux pour témoigner de ce que faisait le troisième ! J’aurais pu dire les jeunes congolais qui arrêtaient nos voitures, le soir, quand nous allions dîner chez des amis : Ils se terraient dans le fossé et pointaient leurs kalachnikovs sur notre nombril en nous réclamant « vos papiers ! », je commençais toujours par écarter le canon de la mitraillette, puis je tendais des papiers, que le milicien lisait parfois à l’envers. Je pourrais dire les deux mitraillettes pointées sur ma poitrine pendant que j’assurais mon émission hebdomadaire au micro de Radio Brazzaville ! Je pourrais parler des deux sentinelles, gardiens de notre immeuble : Ils montaient la garde toute la nuit au pied des escaliers, armés en tout et pour tout … Chacun d’une lance ! Je devrais dire les camions qui passaient tout au long des avenues pour « ramasser » les mendiants et les « suspects », chaque fois qu’un visiteur de haut rang arrivait  dans la capitale : Les « ramassés », on les « mettait à l’abri » pour qu’ils ne puissent être vus. Je devrais dire la chasse à l’homme qui aboutit à abattre un certain Diawara, opposant au régime en place, et l’exposition de son corps  dans le stade de foot ball.















                                        BRAZZAVILLE






Je devrais dire les administrations au sein desquelles j’étais censé travailler et dont les locaux restaient désespérément vides à longueur de journée, chacun ayant mieux à faire que d’y occuper son siège … Mais tout cela ne m’amènerait qu’à justifier ma décision de quitter le Congo au plus vite : En échange, on me proposa un poste intéressant à Madagascar … Joie ! … Mais c’était au moment, juste, où un coup d’état faisait tomber le Président Tsiranana : Je ne partis pas à Madagascar, c’est le grand regret de ma vie ! Je fus nommé à Vientiane, capitale du Laos, où l’on m’assura qu’il y avait un lycée français dans lequel je pourrais scolariser mes enfants … Las, au moment de mon arrivée là-bas, la langue française disparaissait des établissements laotiens! Il me fallut scolariser mes enfants à la maison !






                                        GENÈVE






J’aurais pu parler de la Suisse, peut-être, et de ses merveilles du côté d’Interlaken ? mais mes excursion là bas sont tellement anciennes ! Cela ne fait rien, j’ai beaucoup aimé la Suisse, ses montagnes et ses prairies, ses lacs et ses torrents …

J’aurais pu, j’aurais dû parler du Japon, mais à dire le vrai, je ne suis allé qu’à Tokyo, la capitale, invité par l’Université de Tokyo qui célébrait le cent cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon et organisait une grande exposition dont mon arrière grand père était l’un des héros pour avoir été l’un des botanistes majeurs de ce pays, au temps où les Européens posaient pour la première fois le pied dans le pays … J’ai aimé Tokyo, ses foules des piétons affairés, courant sans cesse, toujours bien habillés, courtois … J’ai bien apprécié la courtoisie des Japonais et des Japonaises, et j’ai bien aimé leurs jardins, leurs parcs, leurs toriis et leurs temples. Je n’ai pas détesté, peut-être à cause de leurs jardins … Je n’ai pas détesté leurs immeubles « gratte-ciel ». J’ai bien aimé la spiritualité qui les imprègne,  teintée de respect et de mysticisme … J’ai beaucoup moins apprécié leurs « sushis » de poisson cru, mais il faut y avoir goûté.

Je voudrais retourner au Japon et visiter les capitales déchues, parcourir les campagnes, prendre le bain traditionnel dans les « ryokan » et dormir dans les auberges du cru. On ne croise plus guère de Geishas, mais on y trouve, peut-être, un genre de sérénité …

Je reviendrai au Japon !






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