mardi 12 janvier 2016

L'ÎLE DE PÂQUES ...




L'ÎLE DE PÂQUES ....









L’ÎLE DE PÂQUES






L’île de Pâques dans l’après-midi, jointe par avion alors qu’il eût fallu sans doute la gagner par les voies maritimes, l’espérer longuement …


L’île de Pâques : rien ! Rien de rien ! Très petite terre pelée, rouge. Quelques endroits plantés d’arbres, collines rases, rares toitures de tôles rouillées, baraques de l’aéroport : Quatre box ou quatre personnes tiennent boutique, chacun une dizaine de cartes postales, pas plus, deux ou trois bois gravés , un collier de lapis-lazuli. Il semble qu’aucun des boutiquiers n’espère vendre quoi que ce soit.

























La piste d’atterrissage est la plus longue du monde , construite par la NASA pour être la piste de secours des navettes spatiales. J’ai choisi de ne pas m’arrêter ici. On pourrait s’interroger sur les raisons de ce choix : Je poursuis aujourd’hui d’autres mythes.
























 Au total, rien : Tristesse et abandon … Film américain, l’impression d’un fortin abandonné aux limites du désert. Un oiseau de pierre ou de béton sur un piédestal, deux hommes -oiseaux enlacés : ce sont des faux, en ciment, mais les passagers de l’avion en escale prennent tout de même des photos, bien sûr ! Une antique machine agricole abandonnée et qui rouille, des broussailles. Cinq à six vaches …









                         RANO KAU  -  Ancien Cratère;




Au décollage, on mesure mieux l’étroitesse et le vide : Petit cratère, rempli d’eau verte qui forme une mare … Un alignement de Moaï, ces statues célèbres dans le monde entier : On l’aperçoit au bord d’une plage, dos tournés à l’océan. Adieu. Je ne repasserai que de nuit, sur le chemin du retour.

Peut-être, de nuit, adhérerai-je plus étroitement au mythe ? … Il est des songes qu’il vaut peut-être mieux ne pas faire pénétrer dans le réel … Il me semblait ... Il me semblait que je me trouvais devant les alignements de Carnac. Il me semblait percevoir la loi qui ramène l’homme à lui-même, irrésistiblement. Se voulant Dieu, il a dressé la pierre. C’était au jour lointain ... Peut-être dès le premier jour ...

Depuis les îles britanniques jusque par-delà la Méditerranée, l’homme a dressé les pierres : Signes dont on discute, de civilisations dont on ne sait rien. Le rite est partout : stèles, obélisques, minarets, tours, statues, pyramides et clochers ... Et les coqs sur les clochers.

Un jour de Pâques, des navigateurs égarés passent près d’une île montagneuse. Ils y découvrent des géants de pierre au regard éteint ... On en discute encore ...











Mais les géants, pour la plupart, sont couchés et la mémoire en a perdu le sens. Pour autant, on n’a pas fini d’élever des dieux. La prétention de l’homme est de vaincre la pesanteur ... Fût ce en expédiant des fusées dans les airs, ce qui n’est guère autre chose que de dresser des Moaï, des Menhirs ou des Stupas.

Sur l’île de Pâques, on trouve aussi l’obsidienne : véritable verre naturel, d’un noir absolu, dont le brillant réjouirait sans doute Pierre Soutine.





























J’ai ramené de cette île un petit morceau d’obsidienne. C’était avec des lames d’obsidienne que l’Inca sacrifiait ses victimes !




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