dimanche 2 avril 2017

LA MER ÉTAIT FORTE ....

NOUS     EMBARQUIONS BEAUCOUP  D’EAU 
….








_" La mer était forte, nous embarquions beaucoup d'eau par-dessus les plats-bords. J'estimai que cela ne devait pas nous empêcher de porter nos deux voiles hautes. Nous ressentions en effet le besoin de faire cesser nos souffrances, que chaque heure rendait de plus en plus insupportables ... Nous préférions à la prolongation de cette souffrance le risque d'une mort subite.

_"Il nous avait été facile de mesurer la latitude, que la hauteur du soleil nous donnait. Il n'en était pas de même pour la longitude ... Nous pensions, et cet espoir était assez général, que nous allions bientôt arriver ... Quelques passagers impatients se hasardaient même à déclarer que nous pourrions bien avoir dépassé notre objectif, ce qui aurait effectivement pu se produire si nous n'avions été sur la bonne latitude ... Je tentai de les ramener à la raison, mais l'un d'eux, Monsieur Le Moulec, s'entêtait dans son erreur et contribuait ainsi à abattre le moral des autres. J'eus quelques paroles dures et, ... folie dont nous avons ri plus tard ... nous ne trouvâmes pas mieux à faire que de nous provoquer en duel: Nous croiserions le fer dès notre arrivée à terre !








_" Vers la fin de la journée, il fut beaucoup question du brick le "Courrier", lequel devait être parti des Seychelles peu après nous. Certains rêvaient d'une rencontre avec lui. En pleine nuit, nous fûmes soudain réveillés par des cris :

_" Navire ! Navire ! "

Notre joie fut aussi vive que vite dissipée.



 



Chanson






Il vente …

Il vente …

C’est le vent de la mer

Qui nous tourmente …








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