jeudi 20 septembre 2018

ANURADHAPURA ... SRI-LANKA





ANURADHAPURA










Anuradhapura est une ville …

Une grande ville. Elle se trouve à

Sri-Lanka, autrefois appelée Ceylan

(C’est fou ce que j’en ai vu au cours

de ma vie, des pays, et villes, changer

 de nom et changer de frontières !).


Anuradhapura est une ville de je ne

sais combien de milliers d’habitants.

Elle s’étend sur un territoire plus vaste

 que notre Paris. Elle a été fondée

quatre cent trente-sept ans avant

Jésus-Christ. Mais, depuis le neuvième

 siècle, Anuradhapura est une ville

morte … Moins que cela : C’est une

ville  évanouie …. Volatilisée, disparue

 

 … Il ne reste rien, rien, rien !

Une horde de singes vous y accueille,

issue d’un banian sacré gigantesque.

Vous devez leur paraître indifférent

 faute de quoi ils pourraient devenir

menaçants. Vous pouvez apercevoir

au loin quelque dagoba en ruine.

On vous montrera un bassin de pierre

En forme de lotus. Il y a là tout un

réseau hydraulique, remarquable

d’efficacité et de modernité. Une sorte

de caravansérail accueille des

centaines de pèlerins, (On pérégrine

beaucoup à Ceylan et j’y ai vu des

 trains entiers, garnis  de pieux

et, par grappes, sur les toits des

wagons !). Vous pourrez aussi  

admirer plusieurs lacs artificiels :

Ils ont plus de deux mille cinq cents

 ans ! – De grands vols de pélicans

les animent, formant nuées au passage

de la voiture qui vous emmène.

 

Au bord de l’un de ces lacs se trouve

un petit hôtel spartiate : L’eau qui

coule du robinet du lavabo est noire

de vase et de débris végétaux …

Mais vous avez la vue sur le lac et ses

gros oiseaux !

 

La ville ? – Dans mon souvenir, je ne

vois que les rues : Le tracé des rues

 sans maisons, sans aucun édifice.

Les angles des rues sont marqués par

des bornes de pierres.

Les emplacements des édifices sont

délimités par d’autres pierres, somme

toutes assez modestes : Elles

devaient, je pense, surélever des

maisons qui devaient être en bois,

comme on peut en trouver encore de

nos jours dans les villages créoles.

Les bois ont disparu.

La ville a disparu. Reste seulement le

tracé des rues !

          0

C’est à Anuradhapura, je crois, que

j’ai pris conscience de la vanité et de

la précarité des choses.

« les civilisations aussi sont

mortelles …) - Ce sentiment ne m’a

plus quitté. Nos ingénieurs

polytechniciens fréquentent encore

les lieux, pour en étudier le système

hydraulique … Et s’en inspirer sans

doute !

                          

Anuradhapura où il ne reste rien …

Qu’une horde de singes !

Polonaruwa où il ne rete que deux

murs en ruine … Et l’immense statue

 d’un Bouddha couché, que les

pèlerins viennent encenser et prier,

les deux mains jointes sur une fleur

 de lotus … Sygirya : On accède à la

forteresse en passant entre les pattes

d’un lion monumental et dont le reste

du corps a disparu : Tout ce qui

reste, au bas d’un escalier qui n’est

fait que d’encoches dans la falaise …

 Sur laquelle falaise demeurent des fresques admirables représentant des odalisques.


 

Un « spécialiste » … Lequel ?

Assurait que, dans deux mille ans, il

ne resterait rien de mos immeubles

ni de nos maisons modernes, hormis

les prises de courant électrique …

C’était au temps où l’appareillage

électrique était en porcelaine !

 

Il ne reste rien de la ville

d’Anuradhapura !

« SIC TRANSIT GLORIA MUNDI » !

Que restera-t-il de nos superbes cités ?

 Que restera-t-il de nous ?



 





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