COLOMBO
Tant de
soleils ardents
Sur les
murs desséchés
Villes
entières
À la
terre revenues
Ocre
rouge sang séché
En
poussière foulé
Aux
chemins tant de pas
Tant de
faim et de fièvre
Et
d'espace et de temps
Et de
mort et de vie
Tant de
vies résignées
Aux
limites abolies
Tant de
moussons crevées
Et tant
de vents si violents
Capitales
diluées
Mosaïques
de briques
Par le
temps corrodées
Trompettes
tambourins
Les
sabots des chevaux
Des
soudards conquérants
Tant de
diables mendiants
Et de
pieds en lambeaux
Rues
Des
villes disparues
Rabotées
Fleurs
de lotus
Offertes
Et
tenues à la main
Ô !
Tant de pèlerins
Tout au
long du chemin !
Un jour
suivant l'autre
Une
vague après l'autre
Et les
flux infinis
Des
chemins de la vie
Ocre
rouge sang séché
En
poussière foulé
Tant de
pas
Tant de
faims
Au pied
des dagobas
Tant de
Bouddhas sculptés
Et de
fruits miroitants
Tant de
sons tant de chants
Tant de
vagues argentées
De
saphirs de rubis
De
topazes brûlées
De batiks
de saris
Filles
Aux
effluves du thé
Capitales
oubliées
De vent
et de poussière
Des
macaques attroupés
Des
racines nouées
Aux
énormes banians
Tant de
bûchers allumés
Tant
d'enfants affamés
Consumés
Combien
Bouddha
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