mercredi 19 septembre 2018

QUÉBEC ....



QUÉBEC







    C’était il y a longtemps déjà …  Un mois de

février …. Tout un mois de février à parcourir le

Québec !


-       « Mon pays, c’est l’hiver … », chante
-        
-       Gilles Vigneaux.


             Vous parlerai-je de Québec ?

 – Mais Québec, c’est la neige ! La neige, la

neige, encore la neige ! qu’as-tu vu, de Québec ?

– La neige !








Si … Tu as vu une ville citadelle : Hauts murs à

la Vauban, de pierre de granit, comme à

Saint-Malo. N’était la nature de la pierre, tu

aurais pu te croire également à Brouage …

Vous connaissez Brouage ? – Dans les marais

pleins de roseaux, pleins d’oiseaux … Perdue vers

 l’embouchure de la Charente, ville morte, ville

 d’autrefois … C’est de Brouage que venait

Samuel Champlain, qui fonda la ville de Québec.


 

La citadelle de Québec …  Échauguettes et 

créneaux, portes monumentales et blasons

sculptés. Le tout surgissant du tapis de neige,

lequel se boursouflait  sur le haut des murs …

Blanc … Blanc … Aveuglant. Il y avait du soleil

et un petit avion passait, traînant une banderole

publicitaire. Au pied des remparts … C’était le

carnaval … Au pied des remparts, des équipes

rivalisaient d’adresse pour construire et

façonner des statues de glace : Chars traînés

par des chevaux piaffant, navires d’autrefois,

(Et l’on songeait au Hollandais volant !),

 Une ourse des banquises accompagnée de ses

petits, Un Indien Huron et sa couronne de

plumes … Que sais-je encore ? – Tout cela

étincelant comme cristal !


 

Mais Québec, en février, c’est la neige !

– Là, un homme vêtu d’un caban rouge et d’un

pantalon noir … Là, à plat ventre, les bras et les

jambes écartés dans la neige, le visage enfoncé

dans la neige … Il a à la main droite une canne

en matière plastique, rouge comme sa veste.

La canne est creuse et son bec se dévisse …

Il est dévissé et la canne est vide  … Vidée de son

 liquide : On appelle ça du « caribou », c’est un

mélange de vin et d’alcool de genièvre : Jambes

 coupées aussi nettement qu’un arbre que le

bûcheron abat. Si l’homme n’est pas évacué

rapidement et conduit au chaud, il mourra, gelé.

J’ai vu, au lac Saint Jean, près de Chicoutimi, le

corps d’un fêtard que l’on transportait …

Il avait dû, lui aussi boire trop de « caribou » ...

Son corps était raide comme une planche.


 

Québec, c’est le Château Frontenac, bien sûr.

On ne voit que lui et ses toitures vertes, tel un

vaisseau, dominant la falaise, au-dessus du fleuve

 Saint Laurent. Mais le Château Frontenac n’est

pas un château, c’est un hôtel. Je connais mal

l’histoire de ce château, mais c’est lui que l’on

vous montre, quand on vous présente une photo

de Québec. Il est beau. Ses toitures baroques sont

couvertes de neige :







-       «  Mon pays, c’est l’hiver »



De lourdes calèches font le tour de la

place, devant le château, traînées par de

lourds chevaux aux pâturons poilus.

Le dos des chevaux est revêtu d’une

épaisse couverture. Les touristes hilares

sont couverts de fourrures et engoncés sous

 ce qui peut passer pour des édredons.

Tout en bas passe le Saint Laurent,

large, large à n’en plus finir ! Une foule de

gens s’accoudent aux balustres : Sur le

fleuve se déroule une course, une course

 de canots … À la manière d’autrefois …

À l’aviron, sur des canots de bois ...

Le fleuve est garni de banquises. On les

aborde de front. On hisse le canot à la force

 des bras. On le traîne sur la glace. On

le remet à l’eau et on repart. Les canots

sont nombreux et l’humeur est joyeuse !

 

Nombreuses églises, nombreux monastères

… Monumentaux … Vides ou pleins ?

– J’ai été frappé par le nombre de sex-shops 

: Il y en avait dans tous les coins !



Tempêtes de neige … Vent.

Robert Charlebois chante :

-       «  Je reviendrai à Montréal
         écouter le vent de la mer
         Se briser comme un grand cheval
         Sur les remparts blancs de l’hiver … »

 

Je suis allé à Montréal : Les routes sont

déneigées régulièrement. Nous avons frôlé

les montagnes des Laurentides, mais nous

avons vu … La neige ! La neige ! La

neige ! … Plus de rivières, plus de fleuves,

plus de vallées, plus de collines : La neige !

 Les forêts de sapins sont couvertes de

neige et les arbres en sont revêtus

entièrement. De temps à autre, un

éboulement se produit, une branche casse,

un manteau se déchire. Nous avons vu

des gratte-ciel, des gratte-ciel, des

gratte-ciel. Et nous avons vu des maisons

pourvues, chacune, d’un escalier extérieur

pour permettre l’accès en temps de neige.

Nous n’avons pas vu les écureuils du

Mont Réal. Nous n’avons pas vu le fleuve.

 Nous n’avons pas vu les jardins, ni les

érables qui bordent les avenues. Nous

avons vu les dépanneuses circuler au

petit matin : Elles « regonflent » les

batteries des automobiles qui ont passé

la nuit dehors. La plupart des automobiles,

d’ailleurs, ne passent pas la nuit dehors :

Leurs garages sont situés à l’étage

inférieur des bâtiments : On sort de chez soi

dans sa   voiture … Toujours dans sa

voiture on rentre sous l’immeuble où l’on

a ses bureaux . Dans les bureaux, on

tombe la veste et on travaille en bras de

chemise : L’énergie est si abondante et si

peu onéreuse !

 

Et je me souviens d’une église …

Ce devait être une grande église. Je me

souviens de son clocher … Un clocher,

c’est fait pour être un signal, que l’on doit

voir de loin … Cette église s’élève, coincée

entre deux gratte-ciel de cinquante étages,

peut-être … On ne la distingue plus !

Les églises sont à peu près désertées ….

Les foules se pressent au « Forum »

pour assister aux matchs de hockey sur

 glace : Acclamations, chocs, cris,

ambiance garantie : Ce soir l’équipe des

« Canadiens » rencontre celle de « Moscou »

 


Je reviendrai à Montréal, je reviendrai à

Québec : Je veux voir les Plaines

d’Abraham où furent vaincus les

Français …. Les « Maudits Français  qui

nous ont abandonnés » …. « Tabernacle ! ».

 Je veux voir les écureuils et les caribous

 … Le long des routes, on voit beaucoup

 de pancartes signalant aux automobilistes le

 passage des caribous … À chaque pancarte,

 le passage d’un caribou ?







Je veux revoir le « Chef Gros Louis », de la

 tribu des Hurons, empanaché de plumes

d’aigle … Je veux revoir le « Chef Gros

Louis » qui vend des souvenirs et de la

pacotille, mais aussi d’adorables petits

sujets sensés être issus de l’artisanat des

Inuits : Ils sont magnifiques ! Je veux revoir

 le « Chef Gros Louis : Il distribuait

derrière le comptoir de sa boutique des

 prospectus qui étaient autant d’appels à

la reconnaissance des premiers peuples de

son  pays … Derrière la boutique, il

camouflait une énorme voiture chromée :

Une « Buick », je crois bien.

J’ai acheté un pot de confiture de « bluets »

… Les bluets sont de grosses baies de la

famille des myrtilles. Ils sont ramassés par

les Inuits et par les Indiens, la saison

venue. Et puis, j’ai acheté un petit pot de

sirop d’érable, bien sûr …

Un voyage au Québec sans sirop d’érable !


 



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