jeudi 23 août 2012

LA CONDITION HUMAINE




Nous sommes revenus aux grandes, très grandes oeuvres ... Celles qui font réfléchir sur la condition humaine .... Celles qui élèvent l'âme ... Celles qui ramènent les choses à leur niveau ... À Cannes, au-milieu des paillettes, on peut trouver de grandes, très grandes oeuvres !

Qu'est-ce que l'Homme, au bout du compte ?












Nous avons commencé par retourner à la Galerie Bartoux, sur la Croisette ... Devant la galerie, sur l'espace du petit jardin, nous avions rencontré ... Notre image !









De grands poètes nous le disent depuis longtemps : L'homme n'est qu'un voyageur ... Un voyageur de l'instant, condamné depuis sa naissance ... Qui le sait .... 







Mais la fierté de l'homme est dans l'acte de création : Vincent Van Gogh est condamné, comme tout le monde ... Il le sait, mais il va ... Il va et il crée .... Il ne quitte jamais, tout au long de ce bref voyage qu'est la vie ... Il ne quitte jamais les outils de son génie !










À LA SAINT JEAN D'ÉTÉ






Deux hérons tout à l'heure
À la Saint Jean d'été
Deux hérons ont crié
Entends crier mon coeur
À la Saint Jean d'été
Le soleil s'est noyé

Entends la clarinette
La barrique est percée
Écoute la cabrette
Les feux vont s'allumer
À la Saint jean d'été
Les défunts vont se lever

Les transis vont danser
À la Saint Jean d'été
Vivantes avec les morts
Vivants et trépassées
À la Saint Jean d'été
Les innocents devant
Les sages venant après

À la Saint Jean d'été
Toinon fut engrossée
Dansez les assassins
Et les assassinés
À la Saint Jean d'été

Gilberte avec Baptiste
Léon avec Manon
À la Saint Jean d'été
Que claquent les talons
Tout autour du bûcher
À la Saint Jean d'été
Que claquent les talons
Plus lourd sera le blé.



(Texte inédit de Michel Savatier)


(oeuvre de Jivko ... Le Cannet)




ILS ÉTAIENT POURTANT DES HOMMES







On les a pris
Les gars
les gars
Les galériens



La main dans l'sac
La corde au cou
Les gars
Les rien-du-tout.




(Texte inédit de Michel Savatier)








LA MADELON



On nous en a tant montré
Des casquettes et des tricornes
Des médailles et des galons
Des panaches de plumes d’autruche

On en a tant fait sonner
Des cors et des trompettes
On en a tant frappé
Des tambours et des cymbales

Nous avons tant chanté
Les glorieux lendemains
Nous avons tant hurlé 
De vivats et de hourras !

On nous en a tant montré
Des guêtres
Des bottes et des baudriers
Des images et des couleurs

On nous en a tant conté
Que nous avons oublié nos coeurs
Qui battaient


Je verse aujourd’hui
Quatre poignées de cendres
À la mer

C’était tout ce qui me restait
De toi.
                       (Texte inédit de Michel Savatier)


                                         


                 - " Fais ton métier d'homme ...

                      Le reste ... Il faut en rire, disait Alain."    

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