Certes, ce petit chemin ne sent pas "la noisette" ... D'autres effluves s'y font sentir ! Vous allez au Vieux Cannet, vous empruntez la rue Saint-Sauveur et vous montez les escaliers de la Traverse Saint Antoine :
Certes, la montée est rude ! Il vous faudra faire plusieurs stations pour reprendre votre souffle. Vous arrivez à un petit chemin qu'il vous faudra emprunter sur votre droite ... C'est flêché : "Bastide du Loup"- Oh le joli nom ! En fait, vous êtes sur le tracé du canal de la Siagne, qui est enfoui sous vos pas : Il amène l'eau potable à la ville de Cannes. Cela donne un sentier fabuleux, perché à mi-pente des collines. Les échappées de vue sur la ville, sur les collines environnantes et sur la Méditerranée sont des merveilles, même si les riverains ont "emprisonné" le sentier en clôturant leurs parcs.
Chanson de Franc Nohain et Mireille
LE PETIT CHEMIN
Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t´en vas tout droit, tout droit...
C´est un billard, c´est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c´est beau, comme c´est triste,
Tu feras du cent trente à l´heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m´aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici...
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... n´a ni queue ni tête
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard
C´est le rendez-vous de tous les insectes
Les oiseaux pour nous, y donnent leur fêtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
Les routes départementales
Où les vieux cantonniers sont rois
Ont l´air de ces horizontales
Qui m´ont toujours rempli d´effroi...
Et leurs poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rêves reposants...
A bas les routes rabattues
Les tas de pierres,
La poussière
Et l´herbe jaune des talus...
Les cantonniers, il n´en faut plus!...
Nous avons pris un raccourci :
Le petit chemin que voici...
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... m´a tourné la tête
J´ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés...
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres...
Pour nous observer, des milliers d´insectes
Se sont installés par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit "Soyez sages!"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t´en vas tout droit, tout droit...
C´est un billard, c´est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c´est beau, comme c´est triste,
Tu feras du cent trente à l´heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m´aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici...
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... n´a ni queue ni tête
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard
C´est le rendez-vous de tous les insectes
Les oiseaux pour nous, y donnent leur fêtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
Les routes départementales
Où les vieux cantonniers sont rois
Ont l´air de ces horizontales
Qui m´ont toujours rempli d´effroi...
Et leurs poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rêves reposants...
A bas les routes rabattues
Les tas de pierres,
La poussière
Et l´herbe jaune des talus...
Les cantonniers, il n´en faut plus!...
Nous avons pris un raccourci :
Le petit chemin que voici...
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... m´a tourné la tête
J´ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés...
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres...
Pour nous observer, des milliers d´insectes
Se sont installés par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit "Soyez sages!"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
Ce petit chemin, il sent le jasmin : Toute la colline en était couverte autrefois et les femmes y venaient, la saison venue, cueillir les fleurs et remplir leurs paniers pour qu'ils partent vers les parfumeries de Grasse . On trouve encore, par ci, par là, des touffes de jasmin : Quelle merveille !
On peut rêver en regardant les villas somptueuses qui se sont bâties sur la colline : Celle ci a les toits couverts de gazon et même une toiture transparente, en verre ... Solarium, je suppose !
Malgré les clôtures, les murs, les grillages, les haies et les caméras de surveillance, malgré les alarmes électroniques ... Les échappées sont assez nombreuses pour que la vue plonge dans la mer et, en ce jour de quinze août, les bateaux sont nombreux dans la rade !
Dieu, que c'est beau !
Sur ce sentier il y a toujours des opportunités de rencontres : Des gens s'y promènent, d'autres y font leur footing, enfin on y promène les chiens ... Mais le sentier est très bien équipé : Fontaines pour le rafraîchissement, auxquelles on a ajouté des récipients pour l'abreuvage des chiens, distributeurs de sacs pour ramasser les déjections, poubelles ... Bancs pour le repos des promeneurs, plantations d'arbustes pour le délice des yeux ... Le parcours est à peu près partout très ombragé et la promenade peut se poursuivre ... Jusqu'à Vallauris paraît-il !
Nous nous croirions presque revenus aux temps où les collines étaient libres de clôtures, de murs et de fils de fer !
Ah ! Nos vagabondages sous les oliviers, nos cueillettes d'amandes vertes, nos bouquets de lavande , nos poumons qui se gonflaient d'ivresse et de liberté ! On distingue encore par ci par là les terrasses que nos aïeux avaient construites pour retenir la terre sur les pentes ... On y cultivait la vigne : Nous en avons retrouvé, devenue lambrusque, et nous avons cueilli deux grappes : Les grains en étaient petits, mais très sucrés. Ils étaient très noirs et nous avons retrouvé le souvenir de nos bouches barbouillées ... Les mûres commençaient à rougir ...
Ce petit chemin... qui sent la noisette
Ce petit chemin... m´a tourné la tête
J´ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés...
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres...
Pour nous observer, des milliers d´insectes
Se sont installés par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit "Soyez sages!"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin!
De lièvre, point, assurément, mais nous avons marché pendant près de deux heures, puis nous avons fait demi tour. C'était au plus fort de la chaleur, mais, dans l'ombre, il faisait bon !
Les villas de luxe, on peut les admirer ... On ne peut pas y accéder : Il y a des escaliers, il y a des portes blindées, il y a des verrous et des serrures, des digicodes et des alarmes ...
-"Propriété privée - interdiction d'entrer, sous peine de poursuites" ...
... Ah ! Je veux que l'on me poursuive , autour des mimosas, autour des acacias !" ...
On le comprend, mais pour se réconforter, il n'y a qu'à ... Suivre le petit chemin !
On y fait des rencontres fabuleuses ! ... Des merveilles de lumière et de légèreté ... Nous n'aurons pas besoin , ce soir, d'aller voir le "Festival d'Art Pyrotechnique" dans la baie de Cannes ! Et le chant des cigales en vaut bien un autre !
Cela peut vous paraître incroyable : à chaque rencontre, on échange un bonjour !
Chut ! Ne racontez pas à tout le monde ce que je vous ai dit là : Ce petit chemin risquerait d'être envahi par les foules ...
Et ce serait bien dommage !
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