jeudi 19 février 2015

LE NAUFRAGE DU TIGER (7)





LE NAUFRAGE DU TIGER




                           CHAPITRE  7

















_" Le mardi six septembre, le "Hope" était mis à la mer, non sans difficulté car les vents et les vagues n'étaient guère favorables ... Ayant tourné la pointe sud de l'île, il trouva un bon mouillage dans une anse paisible. Son équipement fut complété. Le quinze septembre, dès l'aube, les onze hommes qui composaient l' équipage étaient fin-prêts. Partageant une chope de brandy, nous avons trinqué au succès ...

_" Nous nous sommes tous serré la main, formulant des voeux pour que le voyage fût heureux et agréable ... Tout le monde étant à bord, les voiles hissées, le "Hope" appareilla à sept heures précises, par jolie brise. Les conditions étaient toutes favorables. Restant à terre, nous poussâmes tous un triple"hourra!". Jusqu'à huit heures, le bateau demeura visible, puis il disparut à l'horizon.













_" La vie a repris sur l'île : Occupations botaniques, pêche, recherche de tortues de mer, ramassage du bois ... Pour ma part, je m'amusai même à semer quelques graines et à planter quelques légumes. Sibella , elle, s'était vouée à la production de sel pour améliorer notre nourriture : Elle faisait évaporer de l'eau de mer dans une marmite...

_"Je n'étais pas encore convaincu que nous nous fûssions sur Juan-de-Nova. Je relisais ce qu'écrivait Horsburg à propos d'une autre île, dénommée Astove :

" Astove est située approximativement à une latitude de dix degrés sud et à une distance de dix lieues de l'île de Cosmolédo. C'est une petite île basse sur laquelle les navires français "Le Bon-Royal" et "Le Jardinier" ont fait naufrage, dit-on. Une frégate française ayant vu Juan-de-Nova le trente août mille sept cent soixante neuf fit naufrage, la même nuit, sur les bancs de Providence, à quarante ou cinquante milles plus au nord. Cette île a été visitée épisodiquement par d'autres navires ... "

_" En fait, nous l'apprîmes plus tard, c'était bel et bien sur Astove que nous avions échoué et non pas sur Farquhar. Cette erreur impliquait deux conséquences, et chacune d'entre elles aurait pu être tragique :












*Nos camarades, partis sur le "Hope" n'avaient aucune chance de gagner les Seychelles comme ils en avaient l'intention, puisqu'ils ignoraient la véritable position de leur point de départ ...
*Les secours que l'on aurait pu nous envoyer n'avaient guère de chances de nous parvenir, que l'on ait été alerté par nos compagnons embarqués du "Hope", ou bien qu'on l'ait été par l'un des messages largués dans des bouteilles ... En fait ... nous ne pouvions que l'ignorer, mais un secours éventuel ne pouvait, qu'être fortuit, c'est à dire bien improbable.


                              



À  SUIVRE

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