Quand on descend le boulevard Carnot, en venant du Cannet, on peut voir cette autre fresque, réalisée sur un mur : On vous le dit : Il y en a partout !
vendredi 30 décembre 2011
CANNES FAIT SON CINÉMA
Quand on descend le boulevard Carnot, en venant du Cannet, on peut voir cette autre fresque, réalisée sur un mur : On vous le dit : Il y en a partout !
ILLUMINATIONS DE NOËL
jeudi 29 décembre 2011
LE ROI ALBERT PREMIER ET LES AUTRES ...
Sur l'esplanade Georges Pompidou, juste devant le palais des festivals, on rencontre le buste du Roi Édouard VII d'Angleterre "Hôte fidèle de Cannes", dit l'incription sur la stèle.
mercredi 28 décembre 2011
L'IMMIGRATION
mercredi 21 décembre 2011
LES LOCOMOTIVES À VAPEUR
LES CABINES TÉLÉPHONIQUES
mardi 20 décembre 2011
PROMENADE
Quand on longe le bord de mer, depuis le palais des festivals jusqu’au port Pierre canto, on est sur la Croisette. La Croisette ! … C’est un lieu mythique … Peut-être plus encore que la promenade des Anglais, à Nice … Plus que la promenade du Soleil, à Menton.
L’anse présente un arrondi superbe et le regard court jusqu’à Saint Raphaël, à l’Ouest, jusqu’au Palm Beach de l’autre côté. L’allée fait face au Sud, c’est dire qu’elle est ensoleillée toute la journée. Les plages courent d’un bout à l’autre, en bas du parapet. Des alignements de chaises métalliques, peintes en bleu, permettent aux promeneurs de sacrifier de longues heures au dieu-soleil. On s’y repose, on y bavarde, on y lit, on y somnole … Deux ou trois kiosques à journaux, trois ou quatre groupes d’artistes peintres qui vendent leurs œuvres … (Et il y en a d’assez jolies) … Les dames promènent leurs chiens de poche … Des jeunes gens font leur jogging, certains ont des écouteurs dans les oreilles … Des enfants font de la trottinette … Des adolescents glissent sur leurs planches à roulettes : ils slaloment adroitement autour des promeneurs … Il y a foule, la plupart du temps, mais chacun a ses aises, les écoulements se font sans heurts, sans bruit. De jeunes mamans poussent leurs landaus.
Sur la route proche, qui sépare la Croisette des alignements de magasins de grand luxe et des palaces ou immeubles à la moderne architecture, passent les voitures et les bus. Certains de ces derniers, promeneurs de touristes, sont surmontés d’une impériale. Les palmiers emblématiques peuplent les pelouses … Les cyclamens roses, rouges et blancs, font des tapis pendant tout l’hiver. Quand on approche du port Canto, les roseraies s’élargissent, les ginkgo bilobas, à l’approche de Noël, s’apprêtent à se dévêtir : Ils ont pour l’instant revêtu leurs habits d’or. Les vedettes à moteur s’alignent le long des quais, somptueuses et racées. Les voiliers sont un peu tristes, sans leurs voiles et abandonnés, entassés les uns près des autres, mais le blanc et le bleu de leurs coques chantent dans la lumière.
Quand on va du port Canto jusqu’au Palm-Beach … C’est là que se trouvent les immeubles modernes les plus beaux, les plus nouveaux, les plus riches … Tous éclatants dans leur vêture blanche … Tous offrant vers le Sud leurs alignements de balcons ensoleillés. De ces balcons, on doit jouir d’un panorama superbe ! Ah ! Prendre son petit-déjeuner sur un semblable balcon, en pleine lumière, face à la Méditerranée, face aux plages, face aux îles ! … Mais Cannes n’est plus un lieu de villégiature hivernale … Il l’a été, aux siècles derniers, au temps où les dames anglaises et les dames russes venaient soigner leur phtisie au soleil de la Côte …
De nos jours, une église anglicane demeure dans la ville, une église orthodoxe russe … Il y a beaucoup moins de Britanniques qu’autrefois, les Russes demeurent.
Cannes est devenue une ville de résidences secondaires. Les appartements sur le Croisette se vendent à prix d’or, mais, l’hiver, ils restent vides et fermés pour la plupart ! – Comptons, par un bel après-midi de décembre, les volets ouverts aux façades de ces immeubles si beaux ! Il y en a bien peu et, sur certains balcons, les tables du petit-déjeuner sont renversées en compagnie de quelques fauteuils … Gageons que tous ces volets roulants, dès le retour de l’été, s’ouvriront ensemble … Tous les yeux seront alors ouverts et les faces tournées vers le soleil.
Un dernier mot pour évoquer l’architecture de ces immeubles modernes : Lignes pures, droites, ne manquant pas d’harmonie … Mais quel contraste avec l’architecture des siècles précédents, toute de grâce, de guirlandes, de masques et de ferronneries ! Les demeures d’exception sont sur les pentes des collines : Villas et palais, châteaux, parcs et terrasses …
lundi 19 décembre 2011
Chacun peut voir ce tableau, peint sur la façade d’une maison, dans une petite rue du Suquet, à Cannes. Il me fait beaucoup songer … Foisonnant de symboles, foisonnant d’idées … J’y retrouve Baudelaire …
Qu ‘en dirait l’artiste, que je ne connais pas et dont le mauvais cadrage de ma photo permet mal de lire la signature ?
Baudelaire ... parce que cette composition me fait songer aux paradoxes de la condition humaine, de tous les lieux et de tous les temps. Alors .. Impossible de ne pas penser au poème « Le Voyage » ( Les Fleurs du Mal ), que je viens juste de relire … Vous savez :
« Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! Levons l’ancre ! … »
Que voyons-nous ? – Un arbre, d’abord … Un arbre qui monte vers le ciel dans lequel jouent les nuages :
« Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l’attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux … »
Cet arbre monte vers le ciel, étalant ses branches. Il plonge ses racines dans la terre, mais cette terre repose sur une tige bien fragile, issue des grands fonds ? Un plongeur s’enfonce, partant à la découverte, tandis qu’un spéléologue est suspendu à des cordes frêles :
«Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu’un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l’esprit humain n’a jamais su le nom ! »
Le monde entier peut s’écrouler d’un moment à l’autre … Il s’écroulera, c’est certain … Ne serait-ce que parce que l’arbre se nourrit de la terre dans laquelle il pousse. Cette terre, qui porte les hommes, s’épuisera et les hommes avec.
« La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d’engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - … »
Cet arbre, c’est le Désir … Satanique maître de la destinée humaine. Nous apportera-t-il la sagesse ?
«Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. »
Les jongleurs ne sont pas présents, mais les musiciens ne leur ressemblent-ils pas ? On ne voit pas le serpent qui danse, mais un singe grimpe et fait des pirouettes … C’est au son de la musique que l’on fait danser les serpents … Les hommes, eux, tentent de sauver leur âme par la musique : Tambour, saxo, guitare :
« L’humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
«Ô mon semblable, Ô mon maître, je te maudis ! »
Certains trouveront leur salut dans le rêve, dans la fuite : Ils auront l’impression de s’élever vers le ciel, portés par un parapluie comme les amoureux de Peynet . D’autres, aiguillonnés par les amours auront l’illusion suprême :
« Le lotus parfumé ! C’est ici qu’on vendange
Les fruits miraculeux dont votre cœur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cet après-midi qui n’a jamais de fin , »
Amours, fleurettes … Opium ? … On est toujours et encore, sur le bord du précipice … Jeux d’enfants, jeux sportifs, jeux … Envolées des aéroplanes … C’est toujours le désir d’illusion. Le monde, depuis qu’il est habité par les hommes et les femmes, n’a fait nul progrès, malgré ses études, ses lectures, ses rêves, ses désirs et sa science … L’homme n’a pas fait de progrès … dans le seul domaine qui vaille :
« Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l’avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l’échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché :
La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s’adorant et s’aimant sans dégoût ;
L’homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l’esclave et ruisseau dans l’égout ;
Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu’assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant … »
Et, au milieu des joueurs, demeurent les assassins :
« Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! »
Que Baudelaire me pardonne … Que le peintre dont j’ignore le nom me pardonne …
N’y aurait-il point d’issue ? ...
« Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel … »
"Ô le pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?"
dimanche 18 décembre 2011
LE NEZ EN L'AIR ...
C'est un élément qui orne le dessus d'une fenêtre. C'est tout simple, mais cela vous signe toute une époque : L'époque où l'on avait le souci du beau, de l'agréable, du raffinement.
Et ceci, l'aviez-vous remarqué ?