mercredi 28 décembre 2011

L'IMMIGRATION



Jean Giono (1896-1970)





Entre 1836 et 1844 le chemin de fer s'installe dans toute la France et, en particulier, il s'installe sur la Côte d'Azur.

Le train favorisera beaucoup le développement de toute la Côte, et en particulier le développement de Cannes.

Un chantier du chemin de fer de Marseille à Avignon s'installe au Cannet ... Vous le savez sans doute, mais moi, nouvel arrivant au Cannet, je le découvre.

C'est par hasard que je lis, dans un volume de La Pléiade le récit concernant cette immigration de travailleurs piémontais ... Bah ! direz-vous ... Depuis le quatorzième siècle des travailleurs piémontais sont arrivés au Cannet ... Alors, quelques uns de plus ou de moins ! ...

Oui mais, le volume dans lequel je lis celà est le premier tome des oeuvres complètes de Jean Giono ....

-Que nous contez-vous là ? - Tout le monde sait que Jean Giono est né à Manosque et, tout au long de sa vie, il est resté Manosquin ! ... Manosque, ce n'est pas exactement près du Cannet !

Je vous l'accorde ... D'ailleurs, entre 1836 et 1844, Jean Giono n'était pas né : Il n'a vu le jour qu'en 1895 ;.. à Manosque, je le répéte ! Entre 1836 et 1844, c'est le grand père de notre romancier qui se trouve au Cannet, sur ce chantier du chemin de fer. Son grand père, Pietro Antonio Giono, qui a francisé son nom en se faisant appeler Pierre Antoine Giono. En 1844, le chantier s'installe à saint Chamas, près de l'étang de Berre ...

Ne me demandez pas pourquoi un chantier concernant le chemin de fer de Marseille à Avignon
a pu être installé au Cannet ... Je l'ignore et mes sources ne me l'indiquent pas : Peut-être bien que cela concernait l'installation de la voie ferrée de Marseille à Menton ? ... J'ai aussi songé à la possibilité d'une homonymie : Il y a un autre Cannet, non loin de Perpignan, mais celui-là non plus ne se trouve pas à proximité de la ligne Marseille-Avignon. Il y a bien aussi, Le Cannet des Maures ... Celui-là, je le connais bien ... J'y ai passé mon adolescence éblouie ... Mais je ne l'ai jamais entendu appeler que "Le Cannet des Maures" et je ne vois pas pourquoi son nom aurait été tronqué par Robert Ricatte, auteur de la préface que j'ai sous les yeux, préface au volume qui contient les oeuvres romanesques complètes de Jean Giono, aux éditions de La Pléiade, chez Gallimard.

À propos, je vous encourage vivement à relire les romans de Giono : C'est revigorant, c'est "tendance", c'est "écologique" et cela atteint des sommets en matière d'humanisme ! ... Tout à fait contemporain ! ... Et puis, cette façon de faire vivre le moindre des oliviers de cette provence, le moindre filet d'eau entre les cailloux !

C'est le père de Jean Giono qui s'installera à Manosque où il ouvrira un atelier de cordonnier.

Cette remontée dans le temps et dans les origines valait bien que l'on fasse détour, non ? - En tout cas, je retrouve avec surprise et plaisir tout à la fois la trace des racines du merveilleux conteur de "Regain", "Colline", "Un de Baumugnes", "le grand troupeau" ... Je la retrouve avec plair au Cannet où je viens d'élire domicile !






Chacun connaît l'histoire des cent quarante familles piémontaises appelées au quatorzième siècle, (Si je ne me trompe ... Mais si je me trompais, moi le nouvel arrivant, je serais pardonnable).

Sur la place du Vieux Cannet, une fresque rappelle l'arrivée de ces immigrants venus à l'appel des moines de Lérins, pour planter et cultiver des orangers. Ces Italiens ont fait souche au Cannet : Leurs patronymes sont toujours vivants.



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