VALPARAISO
VALPARAISO
Je reviens de Valparaiso. Eh
oui ! J’y suis allé ! … Que voulez-vous... là encore, le mythe
des cap-horniers !
« Good by farewell ! »
Venant de Santiago et allant vers
Valparaiso, vous rencontrez de vertes forêts de pins, tout droit élancés à plus
de trente mètres du sol, des forêts d’eucalyptus aux troncs blancs qui se
desquament, des vergers d’arbres fruitiers , des vignes, des champs de
maïs … Mais je n’oublie pas les collines d’argile sèche, les buissons, les
garrigues ;
-« Valparaiso ? … Fais
marcher ta jugeote ! »
Je fais marcher ma
jugeote : « Si tu veux voir le port, c’est facile, tu n’as qu’à
suivre une rue qui descend ! » La ville est en effet construite en
forme d’éventail, elle se trouve à flancs de collines. En arrivant près de la
mer, je m’aperçois que la zone portuaire est entourée d’un mur, haut ! On
ne voit rien. Passé le portail d’entrée, même (À quoi peut bien servir le
factionnaire qui m’a laissé entrer sans rien dire ?), on ne voit pas
grand’chose, juste devant, si : À quai, un navire scientifique
luxembourgeois (J’ignorais que le Luxembourg armât des navires, serait-il en
rivalité avec la Principauté de Monaco ?) . Mais pourquoi ce navire
luxembourgeois porte-il un nom anglais : « Cristal Pilgrim ?
Bon, puisque, d’en bas, on ne voit
rien, il faut remonter et regarder d’en haut !
Bringueballant et ferraillant, le vieux funiculaire ..... Il y en a 14, je crois, mais celui-là, il permet d'avoir vue sur le port !
Valparaiso est une grande ville. Je
remonte, je remonte. Il y a quinze ascenseurs à Valparaiso, pour monter dans
les quartiers hauts. Oui, mais voilà : Les ascenseurs sont d’antiques machines
et la ville a grimpé beaucoup plus haut que leurs terminus. Les ascenseurs
portent chacun un nom : Le mien s’appelle Mariposa (tiens donc !). En
fait, c’est un funiculaire et je suppose qu’il en est ainsi des quatorze
autres. Cela ferraille, mais cela monte ! … Quand vous débarquez, il faut
encore grimper dix fois plus haut.
Funiculaires grimpant dans les hauts de Valparaiso
Baraques ? – Il y en a –Mais
plutôt chalets ou villas : Pas le luxe, mais pas non plus des favelas
comme il en est à Rio. Tout le terrain est occupé, jusque dans ses abrupts et
ses ravins – terre rouge.
Je suis monté jusqu’aux dernières
maisons ou presque (ne chicanons pas : Il me restait cent mètres à
grimper !) Photos !
La baie est immense. L’Armada
chilienne est en rade, quelques cargos aussi.
On cherche, bien sûr les trois ou
quatre mâts du temps des cap-horniers (et mon imagination les trouve …
« Hourra pour Mexico, Oh ! Oh ! Oh ! »). À mes pieds, la
ville, dévalant les pentes, escaladant l’amphithéâtre des collines :
« Valparaiso ! Oh hisse et Oh ! ». Retour en bas :
Immeubles intéressants, montrant une splendeur passée, mais façades lézardées
ou décrépies. Dans la rue, foule pressée, comme à Santiago …
Le Palais des Congrès : Bloc de
béton …Mégalomanie : C’est Bercy ! Beaucoup de camelots sur les
trottoirs : On se croirait aux Puces de Clignancourt : Images
pieuses, outils dépareillés, vieux fers à repasser, autres objets non
identifiés, mais aussi des fruits et des poissons, présentés à même le
trottoir. Société de consommation ici aussi, mais c’est Noël ! Comment
sont ces villes, en dehors, de la période de Noël ?
Dernière photo, sur la Place d’Armes
de Santiago, le soir en rentrant : Le père Noël, semblable à celui de chez
nous : Barbe blanche et robe rouge à passements blancs. Il est assis sur
une chaise haute. Il lit le journal tandis qu’il se fait cirer les bottes
.. .
« DE PAR LE MONDE
ILS SONT PARTIS, PAR TOUTE VILLE ET TOUT PAYS, EN QUÊTE DE NOTRE SUBSISTANCE
… »
(Contes des Mille et une Nuits)
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