PUERTO MONTT ET L'ARAUCANIE
Les rapides de Petrohue et le volcan Osorno
Le « Guide des Routards » disait bien qu’il fallait choisir une journée de beau temps, pour aller à Peulla … Il ne disait pas comment il faut s’y prendre pour faire le bon choix. Au départ, ce n’était pas si mal : On a même aperçu les volcans, bien qu’ils soient couronnés de nuages. Région verte. Maisons de bois, chalets, toits de bardeaux, peints ou non. Fleurs : beaucoup d’hortensias, azalées, roses … Saules pleureurs, peupliers, eucalyptus.
À Puerto Varas, au bord du lac
Llanquihué, on cherche le jet d’eau de Genève … Églises de bois : La
colonisation allemande est évidente. Elle date de mille huit cent cinquante.
PUERTO MONTT
PUERTO MONTT
Puerto Montt est une ville de
quatre-vingt-cinq mille habitants, ouverte sur une mer couleur de zinc.
Beaucoup de maisons et d’immeubles de style germanique. On croirait, par
endroits, être en visite sur les bords du Rhin. Environnement verdoyant :
Beaucoup plus gai que ce que j’ai pu voir jusqu’à maintenant. Vue d’avion, la
campagne ressemble, avec de petits champs bien délimités, à celle de chez nous.
On cherche, sur les visages
rencontrés, quelques traits caractéristiques des indiens Mapuches … On croit en
trouver … Mais ne croirait-on pas en trouver à Madrid ? Il y a, paraît-il,
encore des mapuches dans les réserves, mais, disait mon guide à Isla
Negra ; « Je crois qu’il vont, à terme, disparaître
complètement ! » Serait-il donc déjà trop tard pour eux aussi ?
Leur pays est bien beau et le soleil y brille. On comprend que les Mapuches
aient résisté longtemps aux fils des Espagnols et qu’ils leur aient mené la vie
dure !
INDIENS MAPUCHES
Cela me ramène aux Onas et aux
Alakalufs de la Terre de Feu. Monsieur le Consul Général de France à Rio,
qui m’accompagnait, disait ; »Vous vous rendez compte ? Des gens
qui vivaient à peine vêtus, gardant une épaule et un bras nus comme les moines
bouddhistes, se couvrant de peaux de guanacos non cousues. Vous vous rendez
compte … Alors que nous, nous avons froid en plein été austral ! Quels beaux
sujets d’étude ils auraient fait pour la médecine ! Et quand on pense
qu’ils se nourrissaient essentiellement de moules …Quel métabolisme !
- « Cette fois, j’en tiens
un ! »
- « Un
quoi ? »
- « Un
Indien ! Un Indien, pardi ! »
Nous sommes au restaurant. Mais je
m’aperçois très vite qu’il ne s’agit pas d’un Indien : Il ne parle pas
l’Espagnol (Depuis plus de cent cinquante ans, ils ont bien été obligés de
l’apprendre, je suppose !) … Pommettes saillantes, yeux fendus … Japonais ?
Plutôt Coréen, sans doute, et il mange … Du riz !
ARAUCANIE - VOLCAN
Les rapides de Petrohue : Très,
très beau ! (C’est tout ce que tu as trouvé comme superlatif ?) Nous
prenons des photos, mais elles ne pourront pas restituer ces chutes d’eau, ce
relief … Une éruption volcanique : la lave barre les gorges … Un lac qui
se crée, l’eau qui est forcée …À la longue, elle creuse ses chemins dans le
basalte. Aménagements parfaits : Barrières de sécurité, ponts, corbeilles
à papier (utilisées).
La journée et l’excursion sont
achevées : Voici la pluie, elle ne cessera plus ! Hier, à Angelmo,
j’avais pris un coup de soleil. Aujourd’hui, ce ne sera pas le cas : Une
pluie fine d’abord, qui tombe en crachin. Sur le lac Todos Los Santos, que les
Indiens dénommaient le « Lac d’Émeraude », l’éclat des gemmes est
éteint. Chalets de bois sur les rives, lorsque la pluie se calme. En vérité,
impression d’un long tunnel lorsque la pluie redouble. Cette excursion, si je
l’avais faite hier, aurait été ensoleillée. Soyons franc : Je l’ai
repoussée de vingt-quatre heures pour être certain de ne pas retrouver les deux
Canadiennes casse-pieds dans l’autobus : Tout, mais pas ça ! … Le
revers de la médaille, c’est la pluie !
LE GLACIER BROOKS
Marguerites, hortensias, azalées,
digitales pourpres, roses … Nous parvenons de temps en temps à les apercevoir.
À Punta Arenas, ce sont des lupins et des pavots, que l’on retrouve d’ailleurs
à Ushuaïa, en terre d’Argentine. Aujourd’hui, c’est un vrai désastre de
pluie. Il reste à se consoler en songeant qu’on a la chance d’être
vivant !
Beaucoup de militaires au
Chili ? C’est vrai, il y a des carabiniers partout, avec casquettes, gilet
pare-balles, pistolet, bâton et menottes … Et puis après ? … Je connais
des Français qui voudraient bien qu’on en vît autant chez eux !
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