LE …. BOIS !
Du Laos, je n’ai rapporté aucune
pierre : Les maisons, même, sont bâties de parpaings, de béton, ou de
bois. Mais il y a dans ce pays des bois précieux : J’ai fait fabriquer au
Laos tout un mobilier en bois de rose ou en palissandre :
Un prêtre, de la Congrégation des
Oblats, qui était un saint homme, avait organisé une coopérative d’artisans
laotiens ébénistes pour permettre à ces derniers de gagner leur vie.
J’ai été frappé, à Vientiane,
capitale du Laos, encore appelé le « Pays des Cent Millions
d’Éléphants », par le fait que, même l’arc de triomphe qui enjambe
l’avenue Lan Xang, la plus imposante de la ville, est construit en ciment, y
compris les frises et les décors qui en font l’ornementation ! Je n’ai
donc pas rapporté de pierres, mais des meubles.
« NOUS NE CESSÂMES DE
NAVIGUER ; LE VENT NOUS FUT FAVORABLE ET NOUS ATTEIGNÎMES, AVEC LA
PERMISSION DE DIEU LE TRÈS-HAUT, L’ÎLE D’AS-SALAHITA … »
(Les
Contes des Mille et iune Nuits.)
Colombo
Tant de soleils ardents
Sur les murs desséchés
Villes entières
À la terre revenues
Ocre rouge sang séché
En poussière foulé
Aux chemins tant de pas
Tant de faim et de fièvre
Et d'espace et de temps
Et de mort et de vie
Tant de vies résignées
Aux limites abolies
Tant de moussons crevées
Et tant de vents si violents
Capitales diluées
Mosaïques de briques
Par le temps corrodées
Trompettes tambourins
Les sabots des chevaux
Des soudards conquérants
Tant de diables mendiants
Et de pieds en lambeaux
Rues
Des villes disparues
Rabotées
Fleurs de lotus
Offertes
Et tenues à la main
Ô ! Tant de pèlerins
Tout au long du chemin !
Fresques de Sigiria
Un jour suivant l'autre
Une vague après l'autre
Et les flux infinis
Des chemins de la vie
Ocre rouge sang séché
En poussière foulé
Tant de pas
Tant de faims
Au pied des dagobas
Tant de Bouddhas sculptés
Et de fruits miroitants
Tant de sons tant de chants
Tant de vagues argentées
De saphirs de rubis
De topazes brûlées
De batiks de saris
Filles
Aux effluves du thé
Dagoba
Capitales oubliées
De vent et de poussière
Des macaques attroupés
Des racines nouées
Aux énormes banians
Tant de bûchers allumés
Tant d'enfants affamés
Consumés
Combien Bouddha
Pour ta sérénité ?
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