mercredi 1 avril 2015

SRI LANKA ET LE LAOS



























LE …. BOIS !



Du Laos, je n’ai rapporté aucune pierre : Les maisons, même, sont bâties de parpaings, de béton, ou de bois. Mais il y a dans ce pays des bois précieux : J’ai fait fabriquer au Laos tout un mobilier en bois de rose ou en palissandre :

Un prêtre, de la Congrégation des Oblats, qui était un saint homme, avait organisé une coopérative d’artisans laotiens ébénistes pour permettre à ces derniers de gagner leur vie.

J’ai été frappé, à Vientiane, capitale du Laos, encore appelé le « Pays des Cent Millions d’Éléphants », par le fait que, même l’arc de triomphe qui enjambe l’avenue Lan Xang, la plus imposante de la ville, est construit en ciment, y compris les frises et les décors qui en font l’ornementation ! Je n’ai donc pas rapporté de pierres, mais des meubles.





« NOUS NE CESSÂMES DE NAVIGUER ; LE VENT NOUS FUT FAVORABLE ET NOUS ATTEIGNÎMES, AVEC LA PERMISSION DE DIEU LE TRÈS-HAUT, L’ÎLE D’AS-SALAHITA … »
                 (Les Contes des Mille et iune Nuits.)



















                                           Colombo








Tant de soleils ardents
Sur les murs desséchés
Villes entières
À la terre revenues
Ocre rouge sang séché
En poussière foulé

Aux chemins tant de pas
Tant de faim et de fièvre
Et d'espace et de temps
Et de mort et de vie
Tant de vies résignées
Aux limites abolies

Tant de moussons crevées
Et tant de vents si violents
Capitales diluées
Mosaïques de briques
Par le temps corrodées

Trompettes tambourins
Les sabots des chevaux
Des soudards conquérants
Tant de diables mendiants
Et de pieds en lambeaux
Rues
Des villes disparues
Rabotées

Fleurs de lotus
Offertes
Et tenues à la main
Ô ! Tant de pèlerins
Tout au long du chemin !

















                                        Fresques de Sigiria




Un jour suivant l'autre
Une vague après l'autre
Et les flux infinis
Des chemins de la vie
Ocre rouge sang séché
En poussière foulé
Tant de pas
Tant de faims

Au pied des dagobas
Tant de Bouddhas sculptés
Et de fruits miroitants
Tant de sons tant de chants
Tant de vagues argentées
De saphirs de rubis
De topazes brûlées
De batiks de saris
Filles
Aux effluves du thé




       
                                                  Dagoba





Capitales oubliées
De vent et de poussière
Des macaques attroupés
Des racines nouées
Aux énormes banians

Tant de bûchers allumés
Tant d'enfants affamés
Consumés
Combien Bouddha
Pour ta sérénité ?




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